Promoteurs et constructeurs tirent la sonnette d’alarme. Avec l’envolée des prix de l’énergie, les professionnels du secteur de la construction craignent une chute de l’activité.
La situation du secteur de la construction se dégrade
L’ambiance est morose pour les entreprises de construction qui doivent faire face à une conjoncture défavorable. Outre l’inflation galopante et la hausse du coût du crédit, le secteur est également confronté à la flambée des coûts des matériaux. Autant d’éléments qui pèsent sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages et font craindre de nouvelles baisses d’activité. Une situation d’autant plus difficile que le secteur de la construction se relève juste de la crise liée à la pandémie de Covid-19. La crise sanitaire avait en effet paralysé de nombreuses entreprises du BTP, provoquant l’arrêt des chantiers. Désormais, c’est la crise de l’énergie qui fait rage et risque de gripper une nouvelle fois l’activité en 2023. Elle retomberait ainsi au même niveau que celle de l’année des premiers confinements en 2020.
Une flambée des prix des matériaux de construction
Les professionnels des matériaux de construction comme le béton ou les granulats sont touchés de plein fouet par la hausse des coûts des matières premières. Comme en témoignent les chiffres dévoilés par l’Union nationale des industries des carrières et des matériaux (Unicem). Ainsi, après un recul de 4 % en 2022, la production de ces deux matériaux utilisés pour les chantiers de travaux publics devrait de nouveau baisser de 4 % en volume l’an prochain. L’Unicem qui regroupe 7 100 sites de production de tuiles, pierre, granulats ou béton, confirme un recul de ses livraisons de 3,1 % sur les dix premiers mois de cette année, par rapport à la même période de 2021. Et la tendance semble s’accélérer. Avec l’inflation due à l’énergie, les prix des matériaux sont dopés. Selon l’Insee, sur la période de janvier 2021 à fin octobre 2022, on constate dans le détail des prix en hausse de :
- + 7,4 % pour le béton prêt à l’emploi ;
- + 7,3 % pour les sables et granulats ;
- + 7,4 % pour les pierres de construction ;
- +16 % pour le ciment ;
- +70 % pour l’aluminium ;
- +39 % pour les bois sciés ;
- +27 % pour les tuiles et briques ;
- +30 % pour le cuivre ;
- et +20 % pour les plastiques.
Les concasseurs utilisent de l’électricité et si le secteur peine à répercuter les hausses de prix, on peut s’attendre à des défaillances d’entreprise, alerte l’Unicem. L’inquiétude grandit alors que le secteur indique avoir enregistré une flambée de ses coûts de production d’environ 10 % cette année.
Ralentissement de l’activité
À ce rythme, les professionnels craignent une nouvelle période de baisse d’activité. Malgré des carnets de commandes qui ont fait le plein en période post-Covid, les délais des chantiers s’allongent. Les promoteurs et constructeurs de maisons neuves sont confrontés à de multiples aléas entre les problématiques d’approvisionnement en matériaux, allongement des délais des chantiers sans compter les difficultés de recrutement. L’ensemble de ces éléments contribuent à mettre à mal la filière de l’immobilier neuf. Dans cette situation, les candidats à la propriété peuvent être tentés de reporter leur projet sur de l’ancien. Quel que soit le projet à financer, l’emprunteur doit préparer son dossier en amont et vérifier sa capacité d’emprunt. Divers outils de simulation permettent de calculer le crédit et les mensualités à payer. Avec l’aide d’un courtier en crédit immobilier, il est possible d’obtenir un taux plus attractif. Cet expert, grâce à son réseau de partenaires et sa fine connaissance du crédit, est un partenaire de choix pour trouver une solution de financement au meilleur coût.
